Point sur l’état de l’offre et de la demande locative à Nantes : à partir des données les plus récentes remontées du terrain, trois tendances fortes et coïncidentes se dégagent. Toutes traduisent un encombrement du marché, typique de la situation immobilière des grandes métropoles attractives.
Pour les actifs et sans doute plus encore pour les étudiants, la recherche d’un logement à Nantes est une épreuve de longue haleine : la rude compétition à laquelle se livrent les candidats à la location est la conséquence visible d’un marché presque saturé où l’offre est devenue trop rare pour absorber une demande en forte progression depuis une décennie. SeLoger avance même un pic de +44% en 2020 qu’il impute, entre autres facteurs plus traditionnels, au développement des nouvelles mobilités liées à l’explosion du télétravail pendant la crise sanitaire : un modèle dont se seraient opportunément emparés certains franciliens pour partager leur temps hebdomadaire entre leur résidence à Nantes et les locaux de leur employeur à Paris.
En trois constats, le Club Immobilier Nantais (CINA) caractérise la tension qui règne sur marché immobilier à l’échelle de l’agglomération, et bloque les projets.
Une demande trop forte par rapport à l’offre
5,5 candidats par logement en moyenne. Ce chiffre atteint presque les niveaux de distorsion observés…à Paris, affirme le CINA. A Nantes, cet indice est même plus élevé sur les deux-pièces ou les T3, des catégories de biens qui représentent plus des deux-tiers des recherches locatives effectuées sur le territoire, très majoritairement par des jeunes actifs en début de carrière.
Un taux de vacances au plus bas
Au troisième trimestre 2020, seul 1,3 % des appartements à louer étaient libres à Nantes, un chiffre qui n’a jamais été aussi faible depuis dix ans, souligne le Cina. Cette pénurie explique les délais très rapides dans lesquels les logements (re)trouvent preneur après le départ de leur occupant : quinze jours seulement entre deux contrats de bail ! Si la rareté de l’offre s’apprécie d’abord par l’ampleur de la demande, elle-même alimentée par le dynamisme démographique nantais (et notamment de son solde migratoire positif), elle est aussi la conséquence d’un déficit de constructions sur le marché du neuf. D’après l’observatoire du Logement de la Métropole Atlantique (Oloma), la crise sanitaire aurait décalé d’un an la livraison de plus de 1 000 habitats, 500 l’an dernier et 600 autres de 2021 à 2022.
Des loyers en hausse
Effet mécanique d’un marché en déséquilibre, la hausse des loyers est une réalité tangible à Nantes : le Cina l’estime à + 6 % en un an pour un appartement nu, et à +15 % pour un meublé, un bien de plus en plus recherché. Pour un locataire, la note s’élève en 2021 à 11,50 €/m² (valeur médiane).
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Date de mise à jour : 12/04/21
Date de création : 12/04/21